1. |
Jamais
04:02
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On les voit, souvent, derrière les gouttes ou les traces de sable.
Maisons noires, rues mouillées,
des gosses partout, des bagnoles.
Nous on passe, le soir, le matin,
en vacances, au boulot, toujours pressés.
Eux nous voient, nous entendent, nous respirent,
nous envient, nous détestent.
Comment font-ils pour vivre là ?
Faut y être né, faut aimer.
Là où ils sont, nous, on ira jamais.
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2. |
Déjà vu
04:27
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On les voit, souvent, derrière les gouttes ou les traces de sable.
Maisons noires, rues mouillées,
des gosses partout, des bagnoles.
Nous on passe, le soir, le matin,
en vacances, au boulot, toujours pressés.
Eux nous voient, nous entendent, nous respirent,
nous envient, nous détestent.
Comment font-ils pour vivre là ?
Faut y être né, faut aimer.
Là où ils sont, nous, on ira jamais.
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3. |
Perdue
05:24
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On a cherché, on a fouillé, on a quadrillé,
on est surtout passés à coté.
Elle était là, mais nous on a rien trouvé.
Cloitrée, moussue, cachée, perdue, en silence elle attendait,
et nous on passait, tout près.
Avec les bottes, avec les chiens et les lunettes à détection,
tout l'attirail qui sert à rien quand on a pas d'idée,
on l'a jamais retrouvée, et pourtant, elle nous attendait
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4. |
Secrète
04:26
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On a cherché, on a fouillé, on a quadrillé,
on est surtout passés à coté.
Elle était là, mais nous on a rien trouvé.
Cloitrée, moussue, cachée, perdue, en silence elle attendait,
et nous on passait, tout près.
Avec les bottes, avec les chiens et les lunettes à détection,
tout l'attirail qui sert à rien quand on a pas d'idée,
on l'a jamais retrouvée, et pourtant, elle nous attendait
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5. |
Exemplaires
03:28
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Illusion de solitude, je voyage de nuit.
A la musique, je me livre.
Je pars à la dérive couché sous les nuages.
A la dérive, je me livre.
Dans l'air des tropiques, au soleil de Tokyo, retombent les mémoires des nuits ordinaires.
Des aventures banales, exemplaires.
Un journal invisible, l'ignorance dans les poches, des rêves stupides.
De retour en automne, en marge, toujours.
Sanctuaire pour vagabonds...
Dans l'air des tropiques, au soleil de Tokyo, retombent les mémoires des nuits ordinaires.
Des aventures banales, exemplaires.
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6. |
Chaque saison
03:56
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Les nœuds se forment sur le plancher, les feuilles repoussent et recouvrent tout.
Dans le seau, sous l'escalier, les gouttes s'ajoutent aux gouttes passées.
Il n'y a plus de place pour moi.
Les nuages entrent dans l'escalier, les murs s'effritent puis s'ouvrent en grand.
Des racines courent dans le cellier, la nuit on peut les sentir bouger.
Il n'y a plus de place pour moi, et je sais qu'à chaque saison, on me récolte et me brûle.
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7. |
L'Incendie
04:43
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On marche, deux par deux, dans la poussière, sans savoir si la route ira au bout.
Entre deux rails, on ira, guidés par la bande continue.
La chaleur est forte, les yeux nous piquent,
les mouchoirs sur la bouche ne suffisent plus.
Ils sont humides et collent au nez, mais sans eux, on ne tiendrait pas.
Les lueurs de l'incendie s'éloignent un peu, mais les fumées sont toujours là.
Les vieux qui ne voulaient pas partir ont été emmenés.
Ils ont fermé leur porte à clé, modeste rempart contre l'incendie
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8. |
La Loire
05:29
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Les phalènes se regroupent aux lumières des réverbères.
Des mecs sont assis sur le rebord du parapet.
Ils boivent des bières en bouteille, lentement, mais longtemps,
et lachent deux mots aux gens qui passent.
Et il en passe, car c'est Bal ce soir.
Marcia Baila ricoche sous les voûtes du pont et se dilue au fil de l'eau.
Il fait chaud, les phares sont jaunes, la Loire disparaît lentement dans le noir.
Pull en coton, souliers plats, ta mêche est coupée court.
En montant vers l'église on perçoit le battement sourd de la musique tout en bas,
et au dessus de nous le vol des martinets qui ne s'arrêtent jamais.
Il fait chaud, les phares sont jaunes, la Loire disparaît lentement dans le noir.
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9. |
Paradis perdu
02:27
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Cueilleur d'insectes au tronc des arbres,
vrombissant dans les poches, chantant dans les cheveux,
tu files sous les genêts chercher l'oiseau blessé,
puis reviens écouter la fin de l'été.
Lumière dans le jour, sourire de dents de lait,
même si tu as grandi tu es passé bien vite.
Allongé pour toujours sous ton collier de barbe et tes boucles dorées,
tu scrutes le ciel sous les immortelles
et veilles sur les collines que tu as tant aimées.
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03H50 Marseille, France
French label having lived from 2010 to 2018
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